La petite lumière
de cet homme
sur sa barque
devrait tous nous éclairer.
Auteur/autrice : silanxieuse
Blanche, je suis
Blanche, je suis
Blanche, je souffre
Blanche, je souffle
comme le feu
qui chauffe à blanc
la marque rouge
les zébrures sur le dos
étouffe ma mémoire incandescente
étouffe notre histoire brûlante
Feu de toi
Feu de moi
Réunissons nos braises
nos vieux mensonges
nos anciennes mythologies
et de nos cendres grises
serrons-nous les plumes
pour redevenir Phoenix
à l’aube d’une nouvelle migration.
Dans la nuit sans âge
Dans la nuit sans âge,
abreuvée d’atomes indicibles
hérités d’âmes impossibles et de larmes d’antan
– j’écris
Ne tais pas ta spontanéité
Ne tais pas ta spontanéité
si tu l’endors, ne la tais pas
elle fait partie de ton univers-moi
Tu sais maintenant mieux
affirmer sans blesser
avec douceur et joie
tes choix
que personne ne comprendra pas
si tu les dis plus bas –
Ne t’emporte plus à te justifier, toi
sois-le juste avec la foi
dont tu es capable pour les autres – sauf toi
aime-toi, intègre-toi
et majestueusement
sois ta flamme
ta femme
ton guide
ta loi
et porte fièrement
ta candeur
ta touffeur
ta lueur –
tu ne peux continuer
à étouffer,
à disperser
ton étoile
ton arbre
ton âme
dans un chemin qui appartient au passé.
J’embrasse
J’embrasse
braise
la veine
qui me relie
à ton coeur
– l’amour d’une vie.
J’aimerais retenir
J’aimerais retenir ces années dans nos bras
Faire une digue de mousse
Au temps qui passe.
Ton sexe
Ton sexe
tubercule
pousse en moi
la luxuriance
du désir enfoui.
Célèbre l’Amour
Célèbre l’Amour
que tu portes à la Vie
malgré ce monde qui le défigure.
Brûle ton stylo
Brûle ton stylo
allume ton volcan
et dans ton torrent de lave
étreins-toi
d’être terre
et soufre à la fois.
40 ans
Dépeins ton coeur
enfin
le vrai, l’abîmé
celui qui te fait pour de vrai
respirer
départis-toi du préjugé
néfaste
que tu nourris
de toi à toi
célèbre
ta beauté fanée
tes seins qui tombent
ton ventre rond
l’argent de tes cheveux blancs –
Quitte ta jeunesse avec vaillance,
avec confiance
rejoins ton errance
– celle que tu as tranquillement bâillonée depuis dix ans –
autorise-toi
un peu d’absence
de contresens, d’excroissance
tu es une femme – comme bien d’autres –
guettée par une routine que tu exècres et …
– qui me condamne à rester dans ce tunnel ? –
Je rêve de sortir de ce piège, de ce sortilège
que je me jette à moi-même ;
l’amour percé
les projets abandonnés
tes poèmes fatigués –
permets-toi de renaître, de te laver, de te lever
et de te retrouver
seule, nue et blessée
face au chaos d’épines que tu croyais t’être enlevées.