La couleur de nos sexes
ne fait pas de nous des sœurs
pas plus que le territoire
ne fonde une nation
l’endroit d’où nous parlons
ne dit pas tout
de l’individu que nous portons
du pavillon que nous hissons
de la frontière que nous gommons
les langues
les silences
les différences
nous les troquons
nous les tronquons
au souffle vivant du monde
pour toujours moins d’uniformisation.