Dépeins ton coeur
enfin
le vrai, l’abîmé
celui qui te fait pour de vrai
respirer
départis-toi du préjugé
néfaste
que tu nourris
de toi à toi
célèbre
ta beauté fanée
tes seins qui tombent
ton ventre rond
l’argent de tes cheveux blancs –
Quitte ta jeunesse avec vaillance,
avec confiance
rejoins ton errance
– celle que tu as tranquillement bâillonée depuis dix ans –
autorise-toi
un peu d’absence
de contresens, d’excroissance
tu es une femme – comme bien d’autres –
guettée par une routine que tu exècres et …
– qui me condamne à rester dans ce tunnel ? –
Je rêve de sortir de ce piège, de ce sortilège
que je me jette à moi-même ;
l’amour percé
les projets abandonnés
tes poèmes fatigués –
permets-toi de renaître, de te laver, de te lever
et de te retrouver
seule, nue et blessée
face au chaos d’épines que tu croyais t’être enlevées.