J’ai porté la terre
ronde, grosse et volumen
En moi,
son mouvement tellurique
ses poussées imprévisibles
sa sérénité d’eau dormante
sa croissance inextinguible de graine
J’ai senti le liquide
sur quoi tout repose,
sur lequel nous reposons tous
Et j’ai senti l’épiderme de la nuit qui passe la porte du jour.
En moi encore la trace
de la douleur, de la douceur
du cri de la force de l’éruption qui pousse
que rien n’arrête et qui coule –
Une douce violence que de naître à la lueur des jours.