J’aime cet arbre,
nourri d’ombres et de silences
J’aime cet arbre,
la douceur qu’il infuse à mon paysage
J’aime cet arbre
dont les racines empaument mes collines
J’aime cet arbre, ramure de mon sexe,
qui célèbre chaque jour ma nudité de brindille
J’aime cet arbre
qui polirait pour moi au galet toute une colline
J’aime cet arbre
qui me ramène à ma condition de glaise fine
J’aime cet arbre, mon amant de terre crue que je fis naître – moi, colline – et auquel je suis suspendue.